Par l'équipe FFA
Bonjour Mme Gertrude Mwenge, Pouvez-vous vous présenter brièvement aux fidèlles du site et du journal femme, flamme d’Afrique ? | |
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La situation de la femme en RDC reste préoccupante. Les viols des femmes pendant la guerre ne semblent pas être les seuls occasions d’outrance pour les femmes. Le Nord et le Sud du Kivu sont considérés comme des zones réputées pour ce genre de pratiques. Comment appréciez-vous la condition de la femme dans votre localité ? |
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Pourtant la RDC est un pays où le taux de scolarisation est élevé (Il est passé de 62% au cours de l’année scolaire 2001-2002 à 110 % pendant l’année scolaire 2012-2013) . D’après - vous, quelles sont les raisons de cette situation ?
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Ce n'est pas évident que les statistiques de scolarisation des enfants soient vraies. Normalement ce sont les parents qui prennent en charge les frais de scolarité y compris les primes des enseignants. Dans la mesure où les parents ne travaillent pas et sont appauvris par les guerres à repétition, il n'est pas vrai qu'ils soient capables d'inscrire leurs enfants à l'école. Les autorités déclarent l'enseignement gratuit à chaque rentrée scolaire mais ce n'est pas ce qu'on voit dans la pratique. Dans ce contexte, il est difficile de croire aux taux élévés de scolarisation, à moins que ce ne soit les statiques des seules grandes agglomérations.
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De nombreux analystes citent en premier la pauvreté et la prostitution, ensuite la tradition. D’après - vous quelle est la responsabilité de la tradition dans les violences faites aux femmes en RDC? | |
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Ne pensez-vous pas à un partage de responsabilité entre la pauvreté, la tradition et la législation ? Est-ce que les lois défendent les femmes ? |
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Pour le moment il existe des lois qui défendent les femmes en RDC. Seulement nous constatons que ces lois restent lettres mortes car ne sont pas mises en pratiques par les hommes qui sont responsables de leur application. Il n'y a pas de suivi de l'application de ces lois. Ceux qui ont la charge de leur application sont corrompus et surtout que les femmes n'ont pas l'habitude de se battre pour arracher ce qui leur appartient. |
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ici | Quelles sont d’après-vous les actions qu’il faut mener pour améliorer la loi en faveur des femmes dans votre pays? |
Les actions à mener pour améliorer les lois en faveur des femmes en RDC sont simples. Il faut que les femmes elles-mêmes soient fortes et dynamiques dans leurs actions de revendication et de plaidoyer. Fortes c'est à dire qu'elles doivent s'unir, se souder pour mener à bien leur travail de plaidoyer car certaines femmes, une fois à un poste de rang; minimise les autres. Au contraire elle se rallie aux hommes qui sont se chefs au lieu de collaborer avec les autres femmes pour avoir des conseils à suivre. Mais aussi les femmes doivent avoir la capacité pour convaincre dans leur action de plaidoyer. Donc elles doivent se renforcer mutuellement par les expériences des unes et des autres. On ne peut pas combattre le mal tête vide. |
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Que pensez-vous d’un processus de concertation des genres qui mettrait homme et femme face à face à travers des plateformes de dialogue ? Un dialogue franc et permanent à la radio ou à la télé, orienté sur les injustices envers les femmes. D’après –vous comment l’organiser ? Peut-il aboutir à l’équité ? |
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Avant d'organiser ces genres de dialogues hommes-femmes sur les médias, il faudrait d'abord sensibiliser largement les femmes à tous les niveaux sur leurs droits et obligations de tout bun chacun dans la société. C'est après cette action qu'on doit tracer le calendrier des séances des dialogues sur les médias pour qu'elles puissent se disponibiliser pour suivre les débats sur les médias et leur demander d'avoir l'habitude de réagir en plein dialogue au téléphone. Il faudra susciter en elles le gout de suivre aussi les informations soit à la télé soit à la radio. Ceci pourra être à mon avis le début la prise de conscience des femmes dans notre pays.
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Merci Mme pour votre disponibilité. |