Par l'équipe FFA







Bonjour Mme MBALLA Josiane. Pouvez-vous vous présenter brièvement aux internautes du site et du journal femme, flamme d’Afrique ?


je suis une jeune Camerounaise passionnée d’art. Titulaire d’un Master en arts plastiques et histoire de l’art, option patrimoine et muséologie de l’université de Yaoundé 1 par ailleurs artiste peintre. J’exerce comme commerciale depuis près de neuf ans au sein de la SABC.


La situation de la femme en Afrique ne semble guère reluisante. Cependant de plus en plus de femmes émergent et se hissent souvent au sommet de la hiérarchie sociale. Madame Mballa vous faites partie de cette catégorie-là.  Quelle est votre analyse de l’évolution de la situation des femmes au Cameroun ? 


Au vue de mon expérience et de celui de mon entourage, je dirais plutôt que les femmes sont de moins en moins marginalisées. Par exemple au sein de notre entreprise et dans bien d’autres des secteurs privé et public, les femmes occupent de plus en plus des postes de hautes responsabilités. Nous pouvons  dire qu’il y’a  une nette amélioration de leur situation.



Maintenant, la question est posée à l’artiste. Vous êtes peintre, elles sont rares les femmes peintres. Les hommes sont plus nombreux dans le métier. Qu’est-ce qui vous a motivé dans le choix de ce domaine ?

Le choix s’est imposé naturellement à moi, car la peinture est une passion. Le talent d’artiste je l’ai développé depuis le bas âge.



On dit de la femme qu’elle est intuitive, est-ce vrai ? Est-ce que cette intuition vous sert dans votre travail ? Quelle est la source de votre inspiration ?


Je pense qu’en général, la femme est intuitive de par son instinct  maternel, bien évidement il n’y a pas de règle sans exception, comme pour dire que toutes les femmes ne sont pas intuitives. Mes sources d’inspirations sont: la nature et les faits de la vie quotidienne.



Comment conciliez-vous votre travail de commercial et celui d’artiste peintre ?

C’est une question d’organisation, mais en même temps il faut dire que ce n’est pas une chose aisée de concilier les deux métiers qui sont tous exigeants.

De nombreux analystes avancent que le salut de la femme viendra nécessairement de sa participation à la vie politique. Qu’en pensez-vous?

c’est vrai que la participation des femmes à la vie politique leur donnera la possibilité d’influencer les décisions concernant la situation des femmes et d'améliorer d’avantage leurs conditions de vie.

On attribue la responsabilité  d’un faible épanouissement de la femme à la pauvreté, la tradition et la législation. Est-ce que les lois défendent les femmes ?


La pauvreté est un réel frein à la l’épanouissement de la femme, quant aux traditions, nous pensons qu’il y’a des bonnes et des mauvaises. Naturellement il faut conserver celles qui contribuent à l’épanouissement de la femme et éliminer celles qui freinent son épanouissement par exemple (excision, des mariages forcés et précoces, la non scolarisation etc.). Cela exige la participation de tous, plus particulièrement les décideurs politiques et les gardiens de la tradition.

En ce qui concerne les lois qui défendent les femmes, il y’a certes des avancées, mais beaucoup reste à faire car les femmes sont encore victimes aujourd’hui de beaucoup de maux tels que la violence dans les couples, les viols, etc. Aussi, beaucoup de femmes n'ont pas encore compris le sens et l'urgence de la lutte.

Quelles sont d’après-vous les actions qu’il faut mener pour améliorer la loi en faveur des femmes dans votre pays?


Encourager les femmes dans les études et l’implication de ces dernières dans la vie politique.


Que pensez-vous d’un processus de concertation des genres qui mettrait homme et femme face à face à travers des plateformes de dialogue ? Un dialogue franc et permanent à la radio ou à la télé, orienté sur les injustices envers les femmes. D’après –vous comment l’organiser ? Peut-il aboutir à l’équité ?


Le dialogue est la clé de succès dans les relations humaines donc une telle initiative est à encourager. Parlant d’équité, nous pouvons tendre vers l’équité mais je ne pense pas qu’il soit facile d’aboutir à l’équité , car la différence naturelle de genre entre l’homme et la femme impose une inégalité naturelle dans les différentes responsabilités qui s’imposent à chacun d’eux. Mais nous croyons et espérons qu'avec l'implication des hommes dans cette lutte, les choses iront peut-être plus rapidement. Il s'agit là d'une question de conscience.

Merci Mme  pour votre disponibilité. Nous espérons vous avoir avec nous dans le cadre du lancement du 1er numéro de "Flamme d'Afrique". Merci encore.


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