Apres 7 ans de vie commune et 2 enfants la jeune Carine est chassée de la maison par ses beaux parents parce qu'elle est d'une autre tribu.
L’histoire de Carine
Le soir d’un réveillon de noël bien arrosé, Carine une jeune fille de 19 ans, rencontre Marcel un jeune homme de 30 ans. Tous deux habitent Bépanda, un des multiples quartiers périphériques de la ville de Douala. Ces deux jeunes gens dans leur discussion se découvrent ce soir des points communs et décident d’entretenir une relation amoureuse. Sept mois après leur rencontre, Carine est enceinte et cette élève de classe de première G dans un collège de la place est chassée de la maison par ses parents. Elle va ainsi habiter chez son amant. Marcel après son CAP a été recruté dans une société de fabrication mécanique de la ville. Quatre ans après leur rencontre, elle est mère de deux enfants et femme au foyer. Elle a complètement arrêté ses études et passe son temps avec son compagnon qui promet sans arrêt de rencontrer ses parents mais qui ne l’a jamais fait. Pourtant comme on le dit vulgairement dans les quartiers populaires de Douala, elle a porté chance au père de ses enfants car ce dernier en peu de temps est passé de temporaire à chef d’atelier.
Le drame de la petite Carine est qu’elle est béti et les parents de son compagnon ne voient pas ce mariage d’un bon œil, car pour eux, il faut une fille du village à leur fils et non une nkwa (une non bamiléké). Ils décident alors de trouver une femme à leur fils au village. Après deux mois de recherche, une fille un peu plus jeune qu’elle est trouvée et le mariage coutumier réalisé au village à son insu.
La présence de Carine dans cette maison était désormais inacceptable et intolérable. Il fallait à tout prix qu’elle parte et toutes les raisons efficaces pour la faire partir étaient bonnes. Marcel ce fils à mama a commencé à être distant et absent. Il disparaissait carrément pendant des jours sans donner une explication à sa compagne et n’hésitait pas à l’insulter, la traitant de fille sans famille ou de fille abandonnée. L’atmosphère devenait invivable, cependant, Carine développait une force d’âme puissante qui l’aidait à surmonter la situation. Pour ses enfants, elle était prête à accepter des humiliations encore plus abominables.
Encouragé par ses proches, Marcel passait tous ses week-ends au village. Il était toutefois gêné chaque fois que les enfants accouraient vers lui et lui demandait où il était. Quand ils insistaient, il devenait violent. La date fatidique s’approchait et la tension dans cette maison en chantier depuis un an tendait vers le paroxysme. Dans ce quartier à majorité Bamiléké, les voisins à qui on avait raconté une fausse version de cette histoire, se méfiait de cette jeune béti que la belle-famille qualifiait de sorcière. Ces voisins là l’évitaient comme la peste et elle ne comprenait pas pourquoi des gens qui l’ont accueillie il y’a quelques années peuvent l’éviter de la sorte. Elle mettait tout dans le tribalisme, un mal profond au Cameroun.
Cet après-midi du 22 juin, la mère de Marcel rentre du village, elle est fâchée, le front et la mâchoire sérés. Contrairement aux autrefois, le pas vif et décidé et elle avale la distance comme si elle avait des gens à ses trousses. Elle traversa Carine assise pas loin de la porte et accéda au salon où son mari visionnait la télé. La femme d’un certain âge qui la suivait s’arrêta à la porte et fixa la jeune femme amaigri et prématurément vieillie puis pénétra à son tour dans la maison. Quinze bonnes minutes après les trois adultes suivis par les deux petits frères de Marcel ressortirent portant des sacs en plastiques remplis des effets de Carine et de ses deux enfants.
La jeune femme et ses deux enfants furent jetés dehors cet après-midi comme des malpropres devant une foule qui grossissait au fur et à mesure. La dame qui était rentrée du village avec la belle-mère de Carine était devant la foule exhibant un morceau d’étoffe rouge et de petites choses dedans et leur expliquant la tentative de Carine de détruire son mari en le rendant fou. Ebahie, sans repères et fatiguée, Carine ne voulait rien d’autres que la mort. Elle ne comprenait pas pourquoi elle était trainée dans la boue, qu’est ce qu’elle a fait pour mériter un tel châtiment. Elle ne comprenait pas pourquoi Dieu a laissé une telle injustice. Mais la présence de ses enfants lui exigeait d’être plus forte. Rentrer chez ses parents elle n’en voulait plus, elle n’avait pas un seul rond et ne savait où aller. Dans la foule qui ne faisait que grossir, certaines personnes, un petit nombre avaient la bonne version de l’histoire et dans les discussions essayaient d’expliquer aux autres. C’est comme ça qu’une veuve cinquantenaire et couturière prit la décision de l’aider.
Mama Elise comme on l’appelle dans le quartier vit seule, son fils et sa fille sont à l’étranger. C’est chez elle que Carine a appris la couture et les déboires de son ex compagnon avec sa nouvelle femme. Elle n’a pas encore accouchée et ne se soumet pas à l’autorité de sa belle-mère. Cette femme autoritaire et sans cœur est devenue la risée du quartier. Marcel est venu à plusieurs reprises relancer Carine lui expliquant qu’il a aveuglement suivi sa mère très autoritaire. Carine n’a des yeux que pour son travail, ses enfants et Jules son fiancé et veut oublier cette épisode de sa vie.
Il pourra voir ces enfants quand il veut et comme il veut mais pour ce qui est de recommencer avec lui c’est impossible car j’ai beaucoup souffert et versé trop de larmes à cause de lui nous a-t-elle dit.
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